« - Je t’aime, dit le Petit Prince – Moi aussi je te veux, dit la rose – Ce n’est pas pareil, répondit le Petit Prince vouloir, c’est prendre possession de quelque chose, de quelqu’un. C’est chercher chez les autres ce qui peut remplir nos besoins personnels d’affection, de compagnie Vouloir, c’est chercher à faire nôtre ce qui ne nous appartient pas, c’es
Aujourd'hui, j'avais envie de partager avec vous les plus beaux extraits, les plus belles citations du Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry.. Des extraits qui m'ont inspiré, touché particulièrement. "J’ai appris, dit le Petit Prince, que le Monde est le miroir de mon Âme… Quand elle est enjouée, le Monde lui semble gai Quand elle est accablée, le Monde lui semble triste Le Monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là , c’est tout Ce n’était pas le Monde qui me troublait, mais l’Idée que je m’en faisais… J’ai appris à accepter sans le Juger, totalement, inconditionnellement…" "C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué. C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ." "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux." "Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde." "Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. Mais peu d'entre elles s'en souviennent." "Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire" "Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications." "J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…" "Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis." "Si vous dites aux grandes personnes "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit...", elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire 'J'ai vu une maison de cent mille francs." Alors elles s'écrient "Comme c'est joli!" "Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?" Elles vous demandent "Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?" Alors seulement elles croient le connaître." "Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur." N'hésitez pas à me dire qu'elle est votre citation préférée
Lecentre de tous mes projets, ma raison de vivre. Cela n’est que le début de quelque chose de beau, de magique et de durable entre nous Merci d’être là pour moi, merci d’être celle que tu es, merci pour ton amour. Je t’aime inconditionnellement. » D’autres textes d’amour pour lui dire je t’aime : 12 poèmes d’amour pour
Chapitre 1 Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s'appelait"Histoires Vécues". Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin. On disait dans le livre "Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion." J'ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j'ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro i. Il était comme ça J'ai montré mon chef-d'oeuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur. Elles m'ont répondu "Pourquoi un chapeau ferait-il peur ?" Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J'ai alors dessiné l'intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d'explications. Mon dessin numéro 2 était comme ça Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. C'est ainsi que j'ai abandonné, à l'âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J'avais été découragé par l'insuccès de mon dessin numéro i et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. J'ai donc dû choisir un autre métier et j'ai appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'oeil la Chine de l'Arizona. C'est très utile, si l'on est égaré pendant la nuit. J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J'ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n'a pas trop amélioré mon opinion. Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'expérience sur elle de mon dessin numéro i que j'ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait "C'e§t un chapeau."Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d'étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable. Chapitre 2 J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler 'véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassée dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours, Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait - S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! - Dessine-moi un mouton... J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j'ai réussi à faire de lui. Mais mon dessin, bien sûr, est beaucoup moins ravissant que le modèle. Ce n'est pas ma faute. J'avais été découragé dans ma carrière de peintre par les grandes personnes, à l'âge de six ans, et je n'avais rien appris à dessiner, sauf les boas fermés et les boas ouverts. je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d'étonnement. N'oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n'avait en rien l'apparence d'un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis - Mais... qu'est-ce que tu fais là ? Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse - S'il vous plaît... dessine-moi un mouton... Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j'avais surtout étudié la géographie, l'histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme avec un peu de mauvaise humeur que je ne savais pas dessiner. Il me répondit - ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton. Comme je n'avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, l'un des deux seuls dessins dont j'étais capable. Celui du boa fermé. Et je fus stupéfait d'entendre le petit bonhomme me répondre - Non ! Non 1 je ne veux pas d'un éléphant dans un boa. Un boa c'est très dangereux, et un éléphant c'est très encombrant. Chez moi c'est tout petit. J'ai besoin d'un mouton. Dessine-moi un mouton. Alors j'ai dessiné. Il regarda attentivement, puis - Non! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre. Je dessinai Mon ami sourit gentiment, avec indulgence - Tu vois bien... ce n'est pas un mouton, c'est un bélier. Il a des cornes... Je refis donc encore mon dessin Mais il fut refusé, comme les précédents - Celui-là est trop vieux. je veux un mouton qui vive longtemps. Alors, faute de patience, comme j'avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci. Et je lançai - ça c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans. Mais je fus bien surpris de voir s'illuminer le visage de mon jeune juge - C'est tout à fait comme ça que je le Voulais ! Crois-tu qu'il faille beaucoup d'herbe à ce mouton ? - Pourquoi ? - Parce que chez moi c'est tout petit... - Ça suffira sûrement. je t'ai donné un tout petit mouton. Il pencha la tête vers le dessin - Pas si petit que ça... Tiens Il s'est endormi... Et c'est ainsi que je fis la connaissance du petit prince. Chapitre 3 Il me fallut longtemps pour comprendre d'où il venait. Le petit prince, qui me posait beaucoup de questions, ne semblait jamais entendre les miennes. Ce sont des mots prononcés par hasard qui, peu à peu, m'ont tout révélé. Ainsi, quand il aperçut pour la première fois mon avion je ne dessinerai pas mon avion, c'est un dessin beaucoup trop compliqué pour moi il me demanda - Qu'est-ce que c'est que cette chose-là ? - Ce n'est pas une chose. Ça vole. C'est un avion. C'est mon avion. Et j'étais fier de lui apprendre que je volais. Alors il s'écria - Comment ! Tu es tombé du ciel ? - Oui, fis-je modestement. - Ah 1 ça c'est drôle... Et le petit prince eut un très joli éclat de rire qui m'irrita beaucoup. Je désire que l'on prenne mes malheurs au sérieux. Puis il ajouta - Alors, toi aussi tu viens du ciel 1 De quelle planète es-tu ? J'entrevis aussitôt une lueur, dans le mystère de sa présence, et j'interrogeai brusquement - Tu viens donc d'une autre planète ? Mais il ne me répondit pas. Il hochait la tête doucement tout en regardant mon avion - C'est vrai que, là -dessus, tu ne peux pas venir de bien loin... Et il s'enfonça dans une rêverie qui dura longtemps. Puis, sortant mon mouton de sa poche, il se plongea dans la contemplation de son trésor. Vous imaginez combien j'avais pu être intrigué par cette demi confidence sur"les autres planètes". Je m'efforçai donc d'en savoir plus long - D'où viens-tu, mon petit bonhomme ? Où est-ce"chez toi"? Où veux-tu emporter mon mouton ? Il me répondit après un silence méditatif - Ce qui est bien, avec la caisse que tu m'as donnée, c'est que, la nuit, ça lui servira de maison. - Bien sûr. Et si tu es gentil, je te donnerai aussi une corde pour l'attacher pendant le jour. Et un piquet. La proposition parut choquer le petit prince - L'attacher ? Quelle drôle d'idée ! - Mais si tu ne l'attaches pas, il ira n'importe où, et il se perdra... Et mon ami eut un nouvel éclat de rire - Mais où veux-tu qu'il aille ? - N'importe où. Droit devant lui... Alors le petit prince remarqua gravement - ça ne fait rien, c'est tellement petit, chez moi Et, avec un peu de mélancolie, peut-être, il ajouta - Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin... chapitre 4 J'avais ainsi appris une seconde chose très importante C'est que sa planète d'origine était à peine plus grande qu'une maison ! Ça ne pouvait pas m'étonner beaucoup. Je savais bien qu'en dehors des grosses planètes comme la Terre, Jupiter, Mars, Vénus, auxquelles on a donné des noms, il y en a des centaines d'autres qui sont quelquefois si petites qu'on a beaucoup de mal à les apercevoir au télescope. Quand un astronome découvre l'une d'elles, il lui donne pour nom un numéro. Il l'appelle par exemple "l'astéroïde 3251". J'ai de sérieuses raisons de croire que la planète d'où venait le petit prince est l'astéroïde B 612. Cet astéroïde n'a été aperçu qu'une fois au télescope, en 1909 par un astronome turc. Il avait fait alors une grande démonstration de sa découverte à un Congrès International d'Astronomie. Mais personne ne l'avait cru à cause de son costume. Les grandes personnes sont comme ça. Heureusement pour la réputation de l'astéroïde B 612 un dictateur turc imposa à son peuple, sous peine de mort, de s'habiller à l'européenne. L'astronome refit sa démonstration en 1920 dans un habit très élégant. Et cette fois-ci tout le monde fut de son avis. Si je vous ai raconté ces détails sur l'astéroïde B 612 et si je vous ai confié son numéro, c'est à cause des grandes personnes. Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais"Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?"Elles vous demandent"Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?"Alors seulement elles croient le connaître. Si vous dites aux grandes personnes "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit..."Elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire "J'ai vu une maison de cent mille francs."Alors elles s'écrient "Comme c'est joli !" Ainsi, si vous leur dites "La preuve que le petit prince a existé c'est qu'il était ravissant, qu'il riait, et qu'il voulait un mouton. Quand on veut un mouton, c'est la preuve qu'on existe", elles hausseront les épaules et vous traiteront d'enfant! Mais si vous leur dites "La planète d'où il venait est l'astéroïde B 612", alors elles seront convaincues, et elles vous laisseront tranquille avec leurs questions. Elles sont comme ça. Il ne faut pas leur en vouloir. Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes. Mais, bien sûr, nous qui comprenons la vie, nous nous moquons bien des numéros ! J'aurais aimé commencer cette histoire à la façon des contes de fées. J'aurais aimé dire "Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui, et qui avait besoin d'un ami..."Pour ceux qui comprennent la vie, ça aurait eu l'air beaucoup plus vrai. Car je n'aime pas qu'on lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ces souvenirs. Il y a six ans déjà que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a pas eu un ami. Et je puis devenir comme les grandes personnes qui ne s'intéressent plus qu'aux chiffres. C'est donc pour ça encore que j'ai acheté une boîte de couleurs et des crayons. C'est dur de se remettre au dessin, à mon âge, quand on n'a jamais fait d'autres tentatives que celle d'un boa fermé et celle d'un boa ouvert, à l'âge de six ans ! J'essaierai, bien sûr, de faire des portraits le plus ressemblants possible. Mais je ne suis pas tout à fait certain de réussir. Un dessin va, et l'autre ne ressemble plus. Je me trompe un peu aussi sur la taille. Ici le petit prince est trop grand. Là il est trop petit. J'hésite aussi sur la couleur de son costume. Alors je tâtonne comme ci et comme ça, tant bien que mal. Je me tromperai enfin sur certains détails plus importants. Mais ça, il faudra me le pardonner. Mon ami ne donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J'ai dû vieillir. Chapitre 5 Chaque jour j'apprenais quelque chose sur la planète, sur le départ, sur le voyage. Ça venait tout doucement, au hasard des réflexions. C'est ainsi que, le troisième jour, je connus le drame des baobabs. Cette fois-ci encore ce fut grâce au mouton, car brusquement le petit prince m'interrogea, comme pris d'un doute grave - C'est bien vrai, n'est-ce pas, que les moutons mangent les arbustes ? - Oui. C'est vrai. - Ah ! Je suis content. Je ne compris pas pourquoi il était si important que les moutons mangeassent les arbustes. Mais le petit prince ajouta - Par conséquent ils mangent aussi les baobabs ? Je fis remarquer au petit prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grands comme des églises et que, si même il emportait avec lui tout un troupeau d'éléphants, ce troupeau ne viendrait pas à bout d'un seul baobab. L'idée du troupeau d'éléphants fit rire le petit prince - Il faudrait les mettre les uns sur les autres... Mais il remarqua avec sagesse - Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit. - C'est exact ! Mais pourquoi veux-tu que tes moutons mangent les petits baobabs ? Il me répondit"Ben! Voyons!"Comme s'il s'agissait là d'une évidence. Et il me fallut un grand effort d'intelligence pour comprendre à moi seul ce problème. Et en effet, sur la planète du petit prince, il y avait comme sur toutes les planètes, de bonnes herbes et de mauvaises herbes. Par conséquent de bonnes graines de bonnes herbes et de mauvaises graines de mauvaises herbes. Mais les graines sont invisibles. Elles dorment dans le secret de la terre jusqu'à ce qu'il prenne fantaisie à l'une d'elles de se réveiller... Alors elle s'étire, et pousse d'abord timidement vers le soleil une ravissante petite brindille inoffensive. S'il s'agit d'une brindille de radis ou de rosier, on peut la laisser pousser comme elle veut. Mais s'il s'agit d'une mauvaise plante, il faut arracher la plante aussitôt, dès qu'on a su la reconnaître. Or il y avait des graines terribles sur la planète du petit prince... c'étaient les graines de baobabs. Le sol de la planète en était infesté. Or un baobab, si l'on s'y prend trop tard, on ne peut jamais plus s'en débarrasser. Il encombre toute la planète. Il la perfore de ses racines. Et si la planète est trop petite, et si les baobabs sont trop nombreux, ils la font éclater. "C'est une question de discipline, me disait plus tard le petit prince. Quand on a terminé sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planète. Il faut s'astreindre régulièrement à arracher les baobabs dès qu'on les distingue d'avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont très jeunes. C'est un travail très ennuyeux, mais très facile." Et un jour il me conseilla de m'appliquer à réussir un beau dessin, pour bien faire entrer ça dans la tête des enfants de chez moi."S'ils voyagent un jour, me disait-il, ça pourra leur servir. Il est quelquefois sans inconvénient de remettre à plus tard son travail. Mais, s'il s'agit des baobabs, c'est toujours une catastrophe. J'ai connu une planète, habitée par un paresseux. Il avait négligé trois arbustes..." Et, sur les indications du petit prince, j'ai dessiné cette planète-là . Je n'aime guère prendre le ton d'un moraliste. Mais le danger des baobabs est si peu connu, et les risques courus par celui qui s'égarerait dans un astéroïde sont si considérables, que, pour une fois, je fais exception à ma réserve. Je dis"Enfants 1 Faites attention aux baobabs 1"C'est pour avertir mes amis d'un danger qu'ils frôlaient depuis longtemps, comme moi-même, sans le connaître, que j'ai tant travaillé ce dessin-là . La leçon que je donnais en valait la peine. Vous vous demanderez peut-être Pourquoi n'y a-t-il pas, dans ce livre, d'autres dessins aussi grandioses que le dessin des baobabs ? La réponse est bien simple J'ai essayé mais je n'ai pas pu réussir. Quand j'ai dessiné les baobabs j'ai été animé par le sentiment de l'urgence. Chapitre 6 Ah ! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil. J'ai appris ce détail nouveau, le quatrième jour au matin, quand tu m'a dit J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil... - Mais il faut attendre... - Attendre quoi ? - Attendre que le soleil se couche. Tu as eu J'air très surpris d'abord, et puis tu as ri de toi-même. Et tu m'as dit - Je me crois toujours chez moi En effet. Quand il est midi aux États-Unis, le soleil, tout le monde le sait, se couche sur la France. Il suffirait de pouvoir aller en France en une minute pour assister au coucher de soleil. Malheureusement la France est bien trop éloignée. Mais, sur ta si petite planète, il te suffisait de tirer ta chaise de quelques pas. Et tu regardais le crépuscule chaque fois que tu le désirais... - Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois ! Et un peu plus tard tu ajoutais Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil... - Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste ? Mais le petit prince ne répondit pas. Chapitre 7 Le cinquième jour, toujours grâce au mouton, ce secret de la vie du petit prince me fut révélé. Il me demanda avec brusquerie, sans préambule, comme le fruit d'un problème longtemps médité en silence - Un mouton, s'il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs ? - Un mouton mange tout ce qu'il rencontre. - Même les fleurs qui ont des épines ? - Oui. Même les fleurs qui ont des épines. - Alors les épines, à quoi servent-elles ? Je ne le savais pas. J'étais alors très occupé à essayer de dévisser un boulon trop serré de mon moteur. J'étais très soucieux car ma panne commençait de m'apparaître comme très grave, et l'eau à boire qui s'épuisait me faisait craindre le pire. - Les épines, à quoi servent-elles ? Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu'il l'avait posée. J'étais irrité par mon boulon et je répondis n'importe quoi - Les épines, ça ne sert à rien, c'est de la pure méchanceté de la part des fleurs - Oh ! Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune - Je ne te crois pas ! Les fleurs sont faibles. Elles sont naïves. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines... Je ne répondis rien. À cet instant-là je me disais "Si ce boulon résiste encore, je le ferai sauter d'un coup de marteau."Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions - Et tu crois, toi, que les fleurs... - Mais non ! Mais non ! Je ne crois rien ! J'ai répondu n'importe quoi. Je m'occupe, moi, de choses sérieuses ! Il me regarda stupéfait. - De choses sérieuses Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet qui lui semblait très laid. - Tu parles comme les grandes personnes ! Ça me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta - Tu confonds tout... tu mélanges tout ! Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés - Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respiré une fleur. Il n'a jamais regardé une étoile. Il n'a jamais aimé personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi "Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux !"et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon! - Un quoi ? - Un champignon Le petit prince était maintenant tout pâle de colère. - Il y a des millions d'années que les fleurs fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n'est pas plus sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça Il rougit, puis reprit - Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit"Ma fleur est là quelque part..."Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient ! Et ce n'est pas important ça ! Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. La nuit était tombée. J'avais lâché mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait, sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler ! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais "La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton... Je te dessinerai une armure pour ta fleur... Je..."Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes.
Lepetit prince et le désert « - J’ai soif aussi - Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part Je fus surpris de comprendre soudain ce mystérieux rayonnement du sable. Lorsque j’étais petit garçon j’habitais une maison ancienne, et la légende racontait qu’un trésor y était enfoui. Bien sûr, jamais personne n’a su le
Extrait du conte initiatique Le petit prince d’Antoine de Saint Exupéry, le renard et le petit prince constitue une lecture poétique symbolique pour votre cérémonie de mariage laïque. Ce texte fera merveille dans la bouche d’un enfant. Le renard et le petit prince – Antoine de Saint Exupéry C’est alors qu’apparut le renard. – Bonjour, dit le renard. – Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien. – Je suis là , dit la voix, sous le pommier. – Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli… – Je suis un renard, dit le renard. – Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste… – Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé. – Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta Qu’est-ce que signifie » apprivoiser » ? Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu? . Je cherche des amis. dit le petit prince Qu’est-ce que signifie » apprivoiser » ? – C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie » créer des liens… » – Créer des liens ? – Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi , qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… – Que faut-il faire ? dit le petit prince. – Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose… – Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir. Votre cérémonie laïque mérite d’être aussi magique que votre histoire d’Amour !
Lepetit prince du raï souffle ses 41e bougies. Faudel Belloua, dit Faudel, est un chanteur français né le 6 juin 1978 à Mantes-la-Jolie. Son
Le petit prince, la rose et l’amour est un texte inspiré du Petit prince d’Antoine de Saint Exupéry. Cependant, il n’apparait pas dans le texte original. C’est semble t-il un pastiche qui circule sur le net. Il constitue une très jolie lecture pour votre cérémonie laïque et pourra être lu par plusieurs personnes. credit photo valerie-blanchett Le petit prince, la rose et l’amour – Je t’aime, dit le Petit Prince – Moi aussi je te veux, dit la rose – Ce n’est pas pareil…, répondit le Petit Prince. Vouloir, c’est prendre possession de quelque chose, de quelqu’un. C’est chercher chez les autres ce qui peut remplir nos besoins personnels d’affection, de compagnie… Vouloir, c’est chercher à faire nôtre ce qui ne nous appartient pas, c’est s’approprier ou désirer quelque chose pour nous combler, parce qu’à un moment donné, quelque chose nous manque. Aimer, c’est désirer le meilleur pour l’autre, même s’il a des aspirations différentes des nôtres. Aimer, c’est permettre à l’autre d’être heureux, même si son chemin est différent du mien. C’est un sentiment désintéressé qui naît d’un don de soi, c’est se donner entièrement à partir de notre cœur. Quand on aime, on donne sans rien demander en échange, pour le simple et pur plaisir de donner. Mais il est aussi certain que ce don, ce don de soi, complètement désintéressé, ne se fait que quand on connaît. Nous ne pouvons aimer que ce que nous connaissons, parce qu’aimer veut dire se jeter dans le vide, faire confiance à la vie et à l’âme. L’âme ne s’achète, ni se vend. Et connaître, c’est justement tout savoir de toi, de tes joies, de ta paix, mais aussi de tes contrariétés, de tes luttes, de tes erreurs. Parce que l’amour transcende les disputes, la lutte et les erreurs, l’amour, ce n’est pas uniquement pour les moments de joie. Aimer, c’est la confiance absolue que, quoi qu’il se passe, tu seras toujours là . Non parce que tu me dois quelque chose, non par possession égoïste, mais juste être là , en compagnie silencieuse. Aimer, c’est savoir que le temps n’y changera rien, ni les tempêtes, ni mes hivers. Aimer, c’est donner à l’autre une place dans mon cœur pour qu’il y reste comme un père, une mère, un fils, un ami, et savoir que dans son cœur à lui, il y a une place pour moi. Donner de l’amour ne vide pas l’amour, au contraire, il l’augmente. La manière de donner autant d’amour, c’est d’ouvrir son cœur et de se laisser aimer. – J’ai compris, dit la rose – Ne cherche pas à comprendre l’amour, vis-le, dit le Petit Prince. Votre cérémonie laïque mérite d’être aussi magique que votre histoire d’Amour !
LePetit Prince est un livre philosophique sous l’apparence d’un conte pour enfants publié en 1943 par Antoine de Saint-Exupéry.. Ce livre est un des plus lus sur la planète. Son langage est simple et dépouillé, parce qu’il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d’une conception symbolique de la vie.
Pour la première fois est présentée à Paris une grande exposition muséale consacrée au Petit Prince, chef-d’œuvre intemporel de la littérature. En plus des quelque 600 pièces sur les multiples facettes d’Antoine de Saint-Exupéry, le manuscrit original du célèbre ouvrage est présenté au public français pour la première fois dans l'Hexagone. S'il vous plaît... dessine-moi un mouton. » Cette phrase a fait le tour de la planète, jusqu'aux fins fonds de l'Amazonie. Près de quatre-vingts ans après sa parution, Le Petit Prince, et son message d'espoir humaniste, n'a pas pris une ride. Vendu à plus de 200 millions d'exemplaires à travers le monde, l'œuvre mythique d'Antoine de Saint-Exupéry, écrite et publiée aux États-Unis en 1943, est le livre qui a été le plus traduit de l'Histoire, en plus de 500 langues et dialectes la Bible étant un texte religieux. Chaque année encore, Le Petit Prince se vend à 5 millions d'exemplaires aux quatre coins du œuvre philosophique universelle sous des airs de conte pour enfantsLe Petit Prince, c'est l'histoire d'un aviateur - le narrateur -, Saint-Exupéry, qui à la suite d'une panne de moteur doit se poser en catastrophe dans le désert du Sahara. Dans la vie réelle de l'aviateur, il a confondu un nuage avec une dune... Il fait alors la connaissance d'un jeune garçon mélancolique aux cheveux d'or, le petit prince, venu d'une autre planète à la faveur d'une migration d'oiseaux sauvages ». Chaque chapitre raconte l'une de ses rencontres avec des grandes personnes ». Je n'ai jamais écrit d'histoire plus vraie », note l'écrivain sur l'un des manuscrits. Le renard, ce sont les fennecs croisés dans le désert, la rose dont le petit prince est éperdument amoureux, c'est Consuelo, son épouse avec qui il entretient une relation chaotique mais dont il ne peut se passer, brindille à la vanité un peu ombrageuse » et aux épines comme des griffes ». Mais oui, je t'aime, lui dit la fleur. Tu n'en as rien su, par ma faute. »Antoine de Saint-Exupéry entend, en contant de manière allégorique ses histoires personnelles, sensibiliser ses contemporains - enfants comme adultes -, comme les générations futures à la menace qui pèse sur une humanité trop oublieuse d’elle-même, devenue incapable de saisir l’essentiel et la beauté de sa condition. La lecture du Petit Prince est une ode à la fraternité, à l'universalité, à l'amour et à ses désillusions, une Bible laïque », selon les termes de l'écrivain Michel Bussi, spécialiste de l'œuvre. Et l'écriture dépouillée n'efface en rien la portée du message de Saint-Exupéry, de sa conception symbolique de la aux aquarelles, elles sont indissociables du texte; le père du Petit Prince ne peut écrire sans griffonner, que ce soit dans ses correspondances ou ses manuscrits. Dessiner représente pour lui une manière d’être en lien avec son enfance. C'est l'une des grandes singularités de ce livre, analyse Alban Cerisier, spécialiste du Petit Prince et commissaire de l’exposition. Car très peu d'auteurs du XXe siècle ont illustré eux-mêmes leurs livres. »L’histoire intemporelle et l’écriture parsemée d’illustrations poétiques ont fait la renommée de ce livre, incontournable de la littérature jeunesse dont la portée philosophique est considérable. Un livre consolateur de la vie. Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache un puits quelque part... »Saint-Exupéry, un homme porté par un idéal humanisteAntoine de Saint-Exupéry n'est pas seulement un écrivain, c'est aussi un poète, aviateur, explorateur, journaliste, inventeur, philosophe, porté toute sa vie par cet idéal humaniste, véritable moteur de son œuvre. Ainsi, à côté du manuscrit original, conservé à la Morgan Library & Museum à New York et jusqu’alors jamais présenté au public français, sont aussi exposés au Musée des arts décoratifs des aquarelles, esquisses et dessins – pour la plupart inédits – mais également des photographies, poèmes, coupures de journaux et extraits de visiteur découvre, dans la pénombre et sous un ciel étoilé, comment travaillait Saint-Exupéry, sur quels supports, d'où venait son inspiration, qui étaient ses amis etc. Nombre de ses lettres sont parsemées de la fleur-étoile » qu'on retrouve aussi dans Le Petit Prince, symbole de cosmologie des plus poétiques Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c'est doux, la nuit, de regarder le ciel ». On y découvre aussi le chasseur de papillons, personnage qui n'a pas été retenu dans la version finale du Petit Prince. On comprend par ailleurs que le personnage du petit prince apparaît sur des dessins sous d'autres formes dès les années 1930, comme son double intérieur qui laisse entrevoir les états d'âmes de Saint-Exupéry. Le manuscrit du Petit Prince, sur du papier américain très fin de style Onionskin, est entaché de traces de café et de mégots de cigarettes, autant de traces de vie du quotidien de l'auteur. C'est, de notre vivant, la seule fois qu'on verra autant de pièces de Saint-Exupéry réunies au même endroit », confiait le 17 février sur France Inter Thomas Rivière, arrière-petit-neveu d’Antoine de Saint-Exupéry. Héraut des pionniers de l’aviation il trouve la mort aux commandes de son Lockheed P-38 Lightning au-dessus de la Méditerranée, le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry devient rapidement un écrivain de renom, de son premier roman Courrier Sud en 1929 il a alors 29 ans à Vol de Nuit en 1931. Il écrit Le Petit Prince à New York et Long Island, où il est alors en exil, entre juin et novembre 1942. À l'origine de cette aventure, une commande de l’éditeur américain Reynal & Hitchcock qui souhaitait de la part de Saint-Exupéry un conte de Noël, au moment où les États-Unis entrent en guerre. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"? dit le petit prince. C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens". » À l'heure des nationalismes montant et des fermetures de frontières, le message d'humanisme du petit prince est plus que jamais d'actualité. C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… Cest une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »La redécouverte du Petit Prince est une bouleversante leçon de vie qui, si elle accompagnait chaque être humain de l'enfance jusqu'à la vieillesse, donnerait indéniablement une autre image du monde actuel.► À la rencontre du Petit Prince », au Musée des arts décoratifs à Paris, jusqu'au 26 juin 2022.
Tuas sûrement déjà entendu parler du Petit Prince. Du 17 février au 26 juin 2022, le musée des Arts décoratifs, à Paris, consacre une grande exposition à ce célèbre héros, inventé par Antoine de Saint-Exupéry. Pour 1jour1actu, c’est l’occasion de
Le petit Prince est un conte qu'Antoine de saint-Exupéry a publié en 1943 et qu'il a dédié à son ami Léon Werth. Ce livre n'est pas forcément un livre pour enfants...Vous dites tous l'avoir déjà lu mais....non, vous ne l'avez pas " lu" .... et il ne se résume pas à "dessine-moi un mouton" C'est un conte poétique et philosophique, où chaque chapitre met en scène une rencontre qui peut être considérée comme une allégorie = le fait d'exprimer une idée en utilisant une histoire comme support . Cf DEDICACE A Léon Werth. Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. Mais peu d'entre elles s'en souviennent. Je corrige donc ma dédicace A Léon Werth quand il était petit garçon La narration de ce conte est faite à la première personne. Le narrateur se souvient qu'à l'âge de 6 ans, il aimait dessiner des "serpents boas". Il a montré ses "chefs d'œuvre aux grandes personnes" mais celles-ci lui "ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire". Il évoque aussi son enfance solitaire, et son souhait de devenir pilote " j'ai appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'œil, la Chine de l'Arizona. C'est utile, si l'on est égaré pendant la nuit." "J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans". Le narrateur doit poser son avion dans le désert. C'est là qu'il rencontre le Petit Prince. Ce petit bonhomme lui indique qu'il vient d'une autre planète et lui demande de lui dessiner un mouton. Puis , à force de question l'aviateur découvre que le Petit Prince vient d'une autre planète "l’astéroïde B 612" , une planète "à peine plus grande qu'une maison!" Chaque jour l'aviateur apprend de nouvelles choses sur la planète du Petit Prince, sur son départ, sur son voyage. C'est ainsi que l'enfant lui parle de la psychologie des adultes , de leur sérieux, des baobabs qui encombrent sa planète et qui la perfore de leurs racines. Il lui raconte aussi qu'il adore les couchers de soleil et qu'un jour, il a vu "le soleil se coucher quarante-trois fois!" . Puis le petit Prince parle d'une fleur unique, une rose, dont il est amoureux . Il prend peur que le mouton que lui a dessiné l'aviateur fasse du mal à sa rose "Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça ?" Il lui confie aussi qu'il a souffert de la voir vaniteuse et qu'il était sans doute trop jeune pour l'aimer "J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..." Le petit prince fit encore cette confidence à l'aviateur "Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. J'en aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer." Sans doute est cette incompréhension et cette déception amoureuse qui l'a incité à s'éloigner de sa planète et à voyager . Il a ainsi rencontré, murés dans leur solitude, une galerie de personnages le monarque d'un empire factice , le vaniteux, le buveur qui boit pour oublier qu'il boit, le businessman propriétaire d'étoiles, l'allumeur de réverbères, obligé du fait de la vitesse de rotation de sa planète d'effectuer un travail absurde et ininterrompu, et enfin un géographe, un vieux Monsieur écrivant d'énormes livres . Puis le Petit Prince a débarqué sur la Terre, et c'est encore la solitude qu'il y a rencontrée. Il y a retrouvé en grand nombre les mêmes types de personnage que sur les autres planètes, mais aussi un serpent ne parlant que par énigmes, un désert fleuri de roses et l'écho.... Puis un petit renard lui est apparu, un renard qui voulait que le Petit Prince l'apprivoise -Bien-sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... En écoutant le renard le petit prince comprit qu'il importe avant tout d'apprivoiser les êtres, de s'en faire des amis, et que le monde s'ordonne autour de cet être unique au monde par l'amour qu'on lui porte. Puis l'enfant évoque un aiguilleur qu'il a rencontré et aussi un marchand de pilules qui font gagner un temps bien inutile. Au huitième jour de panne dans le désert, c'est l'heure de la séparation. Le petit prince souhaite retrouver sa rose. Il a recours au serpent qui résout toutes les énigmes, et repart vers son étoile. Il laisse seul le narrateur qui peut maintenant regarder le ciel avec un autre regard. Un voyage poétique à travers l’espace et le temps, entre la terre et le cosmos, le réel et l’imaginaire ! Saint Exupéry
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je t aime dit le petit prince